Chine : l’utilisation de la biométrie pour la surveillance ne cesse d’augmenter

Reconnaissance faciale

Selon une analyse de 76 000 documents du gouvernement chinois, l’utilisation de la biométrie se développe de plus en plus en Chine. Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la propagation du Coronavirus, une étude récente a permis de mettre en évidence l’intensification du régime de surveillance. Le gouvernement chinois vise à attendre une couverture nationale à 100 %.

Un programme de surveillance de masse se développe

Depuis 2018, la Chine met en place un programme de surveillance de masse. Le gouvernement chinois aurait même envisagé une couverture nationale à 100 %. Alors que les achats de technologies de reconnaissance faciale sont en plein essor, de nombreux systèmes de vidéosurveillance connaissent un grand succès comme la marque de caméra de surveillance Foscam. Il y a sept ans, les autorités du district de Xiqiao auraient acheté environ 1 500 caméras, parmi lesquelles 300 caméras à reconnaissance faciale.

Si la surveillance gouvernementale était autrefois secrète, elle devient maintenant accessible au plus grand nombre. Depuis la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19, le phénomène s’amplifie et tend à se développer pour les années à venir. Un système de traçage demande actuellement à la population chinoise de fournir des données sur leur vie quotidienne, comme notamment des informations sur les activités qui rythment leur journée. A l’heure actuelle, ce système est mis en œuvre via des QR codes ou des moyens de localisations. L’objectif est de garder le contrôle sur la propagation du Coronavirus.

La reconnaissance faciale est en plein essor

Dans le comté de Luchuan au Gurangxi, la police a de plus en plus recours à la reconnaissance faciale pour arrêter les fraudeurs qui usurpent l’identité d’autrui. Pendant longtemps, le Bureau de la Sécurité Publique a cherché une technologie en mesure d’identifier les dissimulations des accessoires tels que les chapeaux, les lunettes de soleil, les fausses moustaches, et même les perruques. Au Xinjiang, les individus malveillants sont plutôt identifiés grâce à la pilosité faciale, la taille de la famille ou à partir du nom d’un individu.

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Trois provinces chinoises ont notamment cherché une technologie de reconnaissance faciale pouvant déterminer l’ethnicité d’une personne. Cette caméra hybride serait un moyen d’établir un lien entre un véhicule immatriculé et l’identité d’une personne. Un projet impliquant des caméras à imagerie thermique serait même en plein développement. Au vu des enjeux liés aux technologies de reconnaissance faciale, les autorités chinoises cherchent à installer davantage de caméras à reconnaissance faciale pour surveiller la population.

D’après un sondage, deux tiers des personnes locales interrogées considéreraient la reconnaissance faciale comme étant un moyen de sécuriser les espaces publics. En revanche, un pourcentage de la population chinoise se montrerait inquiète vis-à-vis de la protection des données personnelles.

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